Lycée à l'étranger pour les 14–18 ans

Laryssa a étudié en High School aux USA

Tue May 21 2024

Laryssa, Autrichienne, a passé son année d’échange dans l’État américain du Nebraska.

Mon séjour a commencé à l’été 2022 et a duré 10 mois, ce qui m’a permis de passer toute une année scolaire à l’étranger. À l’origine, j’avais opté pour un État chaud près de la côte, comme la Californie ou la Floride, mais malheureusement aucune famille d’accueil ne matchait avec mes centres d’intérêt et mes attentes. Cela doit être dû à la pandémie, parce que de nombreux foyers américains en ont pâti. Du coup, STS a cherché dans tout le pays une famille d’accueil qui convienne. J’ai su qu’ils avaient trouvé seulement deux semaines avant mon départ. Donc ne t’impatiente pas trop et fais confiance au process, l’organisme fait tout pour te trouver un endroit qui te corresponde.

Ne pas juger prématurément

J’ai atterri à Lincoln, dans le Nebraska, ville universitaire d’environ 300 000 habitants située dans le Midwest américain. En partant je n’étais pas hyper enthousiaste d’aller dans un État où il y avait plus de vaches et de moutons que d’humains (surtout quand tu viens de Vienne, ma ville), mais je savais que je n’y resterais pas à vie et qu’il ne fallait pas avoir de préjugés avant même d’avoir quitté l’Autriche. C’est une des choses les plus importantes que j’ai apprises quand on est à l’étranger : ne pas juger une situation ou une personne avant d’y avoir été confronté ou d’avoir pu se faire un véritable avis.

Sortir de sa zone de confort

Autre chose essentielle pour réussir son échange, sortir de sa zone de confort et dire « oui » à la nouveauté, découvrir de nouveaux endroits, de nouveaux plats, de nouvelles idées, des inconnus, etc. Tu ne vivras l’expérience à fond que si tu arrives à maîtriser l’idée de ne pas toujours tout maîtriser.

Trouver l’indépendance

La troisième leçon que j’ai apprise, est que je suis mon meilleur compagnon. Bien sûr, j’étais tout le temps entourée de gens comme ma famille d’accueil, mes frères et sœurs adoptifs, mes amis et mes profs, mais personne ne pouvait aussi bien comprendre que moi ma situation ou mes sentiments. Il n’y a rien de mal à essayer un nouveau yaourt seul ou à aller voir un match de foot sans personne. Ces 10 mois m’ont permis d’apprécier ma propre compagnie, et j’arrive toujours à m’occuper quand je suis seul. De mon point de vue, c’est une étape majeure en matière d’indépendance.

Vivre le rêve américain

Du coup, la vie à l’américaine, ça ressemble à quoi ? Ça n’est pas vraiment aussi glamour que ce qu’on nous montre à la TV, mais pas loin. Les buildings et les lotissements ressemblent exactement à ce qu’on voit dans les films, on trouve des énormes centres commerciaux avec tous types de magasins et de marques qu’on n’a (malheureusement) pas en Europe, les cours d’écoles sont gigantesques et ont même une piscine, plusieurs gymnases, une salle de musculation, une piste d’athlétisme, un terrain de foot et de basket, un court de tennis, un immense parking et plusieurs étages avec différentes salles de classe. Les établissements scolaires proposent aussi un large choix d’activités annexes : sports, théâtre, maths, débats, etc.

La vie scolaire

Aucun doute, tu trouveras quelque chose qui t’intéressera. Et si ce n’est pas le cas, n’hésite pas à essayer de nouveaux trucs. Un de mes plus grands objectifs était d’essayer le plus de nouveautés possible, et je me suis inscrite dans plusieurs clubs sportifs. Pendant ces 10 mois, j’ai fait partie de l’équipe de softball, de basket féminine et d’athlétisme. J’ai aussi participé au club de maths, au club Girls Who Code, au club de podcasts, à l’église des jeunes et au club Feminists for Change. Ces loisirs m’ont non seulement permis de multiplier les nouvelles expériences à mon actif, mais aussi pour rencontrer des gens et se faire de nouveaux amis. Aujourd’hui encore, je suis toujours en contact avec mes meilleurs amis américains.

Tisser des liens avec la famille d’accueil

STS m’a vraiment trouvé une famille qui me correspondait, avec les mêmes centres d’intérêt et les mêmes hobbies comme les voyages, le sport, les shows TV, le shopping et la lecture. Le père de la famille avait une belle collection de jeux de société, et on jouait tous les jours à un jeu différent. La mère, elle, adorait le sport, on allait courir ensemble et voir des matchs de foot, de basket, d’hockey sur glace et de baseball. Les fils, eux, aimaient jouer à leur Switch, du coup on passait du temps ensemble comme ça. J’ai eu beaucoup de chance parce qu’ils tenaient vraiment à me faire connaître la culture américaine en visitant différents États, en fréquentant des magasins locaux, ou en essayant de nouveaux plats avec moi.

On a grandi ensemble comme une famille, et je sais que c’est mon deuxième chez moi. Ces gens m’ont permis de vivre une année d’échange inoubliable, avec d’innombrables moments de joie et de rigolades. Je suis toujours en contact régulier avec ma famille d’accueil, et ils vont venir me voir cet été. Je vais enfin pouvoir leur montrer mes endroits préférés à Vienne et leur montrer la culture autrichienne !

Explorer l’Amérique

Je n’ai pas vraiment de meilleur souvenir, parce qu’il y a eu beaucoup de moments qui resteront gravés à jamais. Par exemple mes parents d’accueil m’ont emmenée en road trip au Texas, hyper différent mais tellement fun ! Juste après Thanksgiving, on a décidé d’aller passer quelques jours à Chicago et visiter les plus beaux endroits. En décembre, alors qu’il faisait -23 °C à Lincoln, ma mère d’accueil m’a emmenée à Los Angeles en avion et on a visité tous les plus grands sites, c’était incroyable. Pendant les vacances de printemps, on a fait un road trip en camping-car dans les plus grands et les plus beaux parcs nationaux.

J’ai des souvenirs mémorables avec mes amis : à travers toute la ville en voiture avec la musique à fond, notre victoire à la course de relai et nos nuits blanches... Pour être honnête, chaque jour aux US avait quelque chose d’unique et de spécial.

Pas que du positif

Mais mon séjour n’a pas toujours été que positif... J’ai dû changer d’établissement scolaire après le premier semestre, parce que je ne me sentais pas en sécurité dans le premier. Malheureusement, la violence et la drogue sont des problèmes récurrents dans les High Schools américaines. J’ai informé STS de mes problèmes et le coordinateur local a immédiatement essayé de trouver une solution pour m’aider à améliorer ma situation. En plus, j’avais du mal à me faire de vrais amis que je pouvais retrouver pendant mon temps libre. On dit que les gens du Midwest sont très sympa et accueillants, et c’est vrai, mais ils sont aussi assez superficiels et c’est comme si chacun avait déjà son propre groupe d’amis. Après avoir discuté avec plein de monde, j’ai enfin réussi à m’intégrer dans un groupe de filles avec qui j’ai passé tout mon temps. Donc n’aie pas peur de dire si tu as des problèmes et de parler avec le plus de monde possible !

Pourquoi participer à un échange

Je recommande vraiment de participer à un échange. Ça m’a non seulement aidé à améliorer mon anglais et à mieux connaître la culture américaine, mais ça m’a rendue plus indépendante et ça m’a appris plein de choses utiles pour l’avenir. Malgré tout ce qui a pu se passer, il n’y a pas eu une seule journée où j’ai regretté ma décision de partir de chez moi pour faire mes études à l’étranger. Je repense encore à tous les bons souvenirs que je me suis faits, à tous les liens que j’ai tissés à jamais et à toute l’expérience que j’ai acquise. Alors oui, une année d’échange, c’est seulement une année dans sa vie, mais c’est surtout toute une vie dans une année.

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